Osons le mélange des arts de la scène !

Bon… Déjà, pardon. Pardon car oui, c’est vrai, le titre de cet article n’est ni joli, ni vendeur. Il est exigeant, un peu lourd, voire un peu m’as-tu-vu. Mais pourtant, après avoir retourné le problème dans tous les sens, il m’est apparu compliqué de trouver un autre titre, capable de décrire aussi bien le point que je tiens aujourd’hui à mettre en lumière. Ici, sur Viviarto, le mélange des différentes disciplines artistiques est au cœur de la plateforme.

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Bon… Déjà, pardon. Pardon car oui, c’est vrai, le titre de cet article n’est ni joli, ni vendeur. Il est exigeant, un peu lourd, voire un peu m’as-tu-vu. Mais pourtant, après avoir retourné le problème dans tous les sens, il m’est apparu compliqué de trouver un autre titre, capable de décrire aussi bien le point que je tiens aujourd’hui à mettre en lumière. Ici, sur Viviarto, le mélange des différentes disciplines artistiques est au cœur de la plateforme.

Cet article nous est proposé par Félix Filippart. Comédien, formateur et improvisateur professionnel, Félix a évolué dans ce domaine grâce à des professionnels passionnés par leur discipline. C’est cette même passion qui lui a été transmis, l’anime et pourrait lui faire parler travail pendant des heures. Ainsi, c’est toujours un plaisir pour lui de partager ses expériences, ses réflexions, ses motivations, d’échanger avec d’autres… Friands de nouvelles rencontres, Félix cherche toujours à explorer de nouveaux outils de travail, de nouvelles méthodes afin de continuellement remettre en question sa pratique. Félix a fondé sa propre Compagnie, la Compagnie PAF! qu’il dirige et continue de se former en travaillant ponctuellement auprès d’improvisateurs de renoms tels que Richard Perret, Olivier Descargues, Jibé Chauvin, Viviane Marcenaro…

Merci à lui.
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Sortir de sa zone de confort artistique

Mais pourquoi ce besoin de créer un site internet ayant pour objectif de pousser les praticiens de différents arts à se rencontrer et à travailler ensemble ? Cette rencontre pluridisciplinaire ne devrait-elle pas être naturelle et spontanée ? Il est assez amusant de constater que la culture artistique française (aussi riche et variée soit-elle) est un peu peureuse, à l’inverse des Anglais ou des Américains par exemple (qui eux s’en donnent à cœur joie pour mêler plusieurs arts : musique, danse, chant, textes et improvisation au sein d’un même spectacle).

Il faut bien l’admettre : nous avons tendance à rester dans notre petite zone de confort. Pourtant pas de secret, si les Américains (pour ne citer qu’eux) ont cette faculté à croiser avec autant de brio de nombreuses disciplines artistiques, cela n’a rien d’inné. Culturel certes, mais pas inné. Tout vient du travail. Alors qu’attendons-nous ? Et, bien que cet article puisse être lu par le plus grand nombre et par des artistes de toutes disciplines, je m’adresse désormais plus précisément aux improvisateurs : Avouons-le, que ce soit en match d’impro, en cabaret, en long-forms ou dans d’autres formats de spectacles improvisés, nous avons tous vécu au moins une improvisation chantée où le joueur envoyé n’avait alors aucune notion de chant et partait alors dans une improvisation plus cabotine et caricaturale qu’une réelle performance artistique d’improvisation chantée, enchaînant les fausses notes, les mauvaises rimes et j’en passe ! Et ce n’est là qu’un exemple parmi tant d’autres.

Enrichir ses scènes d’improvisation théâtrale

Utiliser a danse en improvisation théâtrale

L’improvisation théâtrale est une discipline artistique exigeante et ô combien risquée. De par son nom, elle se veut « théâtrale » et donc scénique. Ce simple mot devrait obliger chaque improvisateur rentrant en scène à se souvenir qu’il doit se tenir à un niveau d’exigence tout relatif, bien évidemment à son niveau personnel, son expérience et son statut (professionnel ou amateur) et sans pour autant se mettre une surpression). N’oublions jamais que faire de l’improvisation théâtrale est déjà présomptueux, car c’est admettre d’office face à un public : « vous avez payé sans savoir ce que vous allez voir et nous sommes suffisamment confiants pour estimer que la qualité du spectacle que nous vous offrons sera à la hauteur de ce prix. ». Mais cette seule auto-assurance ne se suffit pas à elle-même pour tenir tout un spectacle d’improvisation. De plus, produire un spectacle improvisé, qu’il soit théâtral, musical ou chorégraphique (car rappelons-le, l’improvisation ne se contente pas que du théâtre), c’est admettre que l’on souhaite valoriser l’improvisation non pas comme un outil (comme on peut l’utiliser dans des démarches de création de spectacles de danse ou de théâtre à texte) mais bien comme un fin en soi. Cette fin, nous estimons, nous improvisateurs, qu’elle peut être suffisamment propre pour la produire face à un public payant. Tout cela demande donc, vous l’aurez compris, une rigueur et une exigence de travail en conséquence, qui doivent être présents du travail d’exploration en atelier jusqu’à la dernière minute des spectacles.

En partant de ceci, il m’apparaît comme capital d’assumer pleinement tous ces postulats, de les respecter et donc, de nous forcer, nous, improvisateurs (professionnels comme amateurs) à travailler, à explorer et à chercher dans notre discipline artistique, certes, mais également dans les autres. Bien entendu, il ne s’agit pas par-là de faire de chaque improvisateur un incroyable chanteur/danseur/musicien/performeur mais simplement de permettre à chacun d’avoir des notions suffisantes dans de nombreux registres afin d’élargir notre palette. Et puis après tout, cela peut également permettre à chacun de pouvoir pousser plus haut la chansonnette en enchaînant quelques pas de danse dans sa salle de bain !

Croiser et mélanger plusieurs disciplines artistiques

Scène de théâtre improvisé devant la caméraPendant plusieurs années, à Caen, la Compagnie Macédoine organisait le festival Improvise! : Une semaine d’ateliers et de spectacles ouverts à tous où se mêlaient de nombreuses disciplines artistiques (théâtre, chant, danse, arts plastiques musique, écriture, cirque et vidéo) mais uniquement dans leur forme improvisée. Le festival était toujours clos par un spectacle improvisé pluridisciplinaire où se rencontraient les professionnels de chaque discipline artistique.

L’occasion pour nous tous de nous ouvrir aux autres et de travailler ensemble, chacun avec nos méthodes, nos codes et nos techniques, mais dans un objectif commun : la propreté du spectacle. Ainsi se mêlaient et s’entrecroisaient saynètes improvisées, chorégraphies collectives spontanées sur des mélodies composées sur l’instant etc. De plus en plus, au fil du temps, des rencontres, des échanges et des expériences, je prends conscience que c’est sans doute là, dans ce mélange pluridisciplinaire et cette curiosité que se cache la clé pour être un artiste le plus complet possible. Evidemment, il nous faudra à tous beaucoup de temps pour arriver à ce stade (si tant est qu’on puisse un jour y arriver) et rien n’est jamais pleinement acquis. Et c’est là une autre difficulté de nos métiers : les disciplines artistiques ne cessent d’évoluer, de changer, d’être questionnées par leurs artistes ! Nous aurons toujours des choses à apprendre, dans notre domaine scénique bien sûr mais encore plus dans ceux des autres.

Je parlais plus haut de notre « zone de confort »… Cette zone dont on entend si souvent parler. Certains disent qu’il faut en sortir, d’autres qu’il faut simplement chercher à l’élargir au maximum pour s’y sentir plus à l’aise. Pour ma part, je ne me positionne clairement dans aucun de ces deux choix et cherche à nuancer au maximum : Oui, il faut sortir de sa zone de confort. C’est ceci qui permet de mettre l’acteur et l’improvisateur réellement au travail, rendant par là le spectacle vivant et intéressant. Certains ont malheureusement souvent tendance à penser que lors d’un spectacle d’impro, les improvisateurs sont sur scène « pour s’amuser » et s’amuser seulement… Oui, ils doivent bien sûr y prendre leur plaisir mais ne pas pour autant s’en contenter et en oublier le public qui a payé. Et pour cela, l’improvisateur lorsqu’il est sur scène doit (encore plus qu’en atelier) travailler, rechercher et essayer.

L’acteur et l’improvisateur appartiennent à la même famille. Ils sont donc autant au travail et en recherche l’un et l’autre lorsqu’ils sont sur scène. S’il ne sort pas de sa zone de confort, l’acteur ou l’improvisateur se repose sur ses aisances et facilités sans prendre à aucun moment un réel risque. Cependant, un trop gros risque peut s’avérer dangereux pour le spectacle comme pour le comédien et aussi bien physiquement que moralement. Un improvisateur qui n’aurait aucune notion de danse, et qui souhaiterait lors d’une comédie musicale endiablée, réaliser un pas de bourré suivi d’un porté digne des meilleurs productions de Broadway avec l’un de ses partenaires prend sciemment le risque de se blesser, lui et son camarade, et par là-même, nuire au bon déroulement du spectacle. Ainsi, il est nécessaire d’élargir au maximum sa zone de confort, car plus celle-ci est large, plus l’on peut se permettre d’en sortir, de prendre plus de risques et ainsi d’offrir le spectacle le plus varié et professionnel possible.

Lancez-vous, osez d’autres pratiques !

Photo d'un surfeur dans une vague, métaphore de l'artiste dans un océan de disciplines artistiquesPour imager tout cela, un homme qui surfe sur une mer calme n’a aucun intérêt à être regardé. On souhaite le voir surfer sur des grosses vagues pour pouvoir pleinement profiter du spectacle. Cependant, si celui-ci s’engage dans une tempête énorme, plus aucun spectateur ne pensera à la prestation sportive, trop inquiets pour la vie du surfer. Il n’est pas dans l’intérêt du spectacle de prendre des risques inconsidérés. Pour cela, travaillons ! Élargissons notre champ des possibles ! Recherchons ! Questionnons ! Ratons, car cela fait partie à part entière d’un processus de création artistique ! Dédramatisons l’échec ! Assumons nos points forts et cultivons-les ! Assumons également nos faiblesses et cherchons à les combler ! Mais j’aurai beau rôle de jouer ici au tribun sans vous proposer quelques contacts utiles ! Vous trouverez-donc ci-dessous une liste (non exhaustive bien entendu) des meilleurs professionnels ou organismes professionnels dans leurs domaines des arts de la scène pour vous aider à élargir votre champ des possibles ! Tous ces formateurs sont d’ores et déjà sur Viviarto et prêts à proposer des stages ou formations sur mesure !

Pour ma part, je serai également ravi de venir proposer une journée, un week-end (ou plus) de formation sur le jeu ou sur l’improvisation (tous niveaux et toutes demandes). N’hésitez pas à conseiller d’autres structures qui vous semblent pertinentes en commentaires.

En espérant en avoir convaincu un maximum, Bon travail à tous et merci de votre lecture !


Des formations des arts de la scène

Improvisation théâtrale
  • La Ligue Majeure d’Improvisation – Première référence de l’improvisation théâtrale en France, la Majeure propose des stages et formations sur Paris mais également sur demande en Province.
  • La Compagnie d’Improvisation Eux – L’un des piliers de la scène d’improvisation parisienne, les Eux pratiquent l’improvisation théâtrale grâce aux méthodes de Keith Johnstone.
  • La LIFI – Véritable école d’improvisation depuis 1997, la LIFI a formé de très nombreux improvisateurs dont beaucoup ont finalement intégré des ligues professionnelles.
Jeu théâtral
  • Ici, les possibilités de manquent pas. A Paris comme en Province : cours amateurs, écoles privées, Conservatoires régionaux, départementaux, nationaux… Toutes ces structures font légion pour offrir une formation riche et pluridisciplinaire. A vous donc de faire votre choix, en fonction de ce qui vous arrange et surtout, de vos envies de travail.
Chant
  • Method Acting Center – Qui propose une approche du travail de la voix par le chant. Tout en douceur donc !
  • Le chant des possibles – Ecole de chant située à Paris, en plein Montmartre !
  • Y’a d’la voix – Ecole de chant parisiennes qui offre à ses élèves des moyens professionnels pour parfaire leurs techniques de chant.
Danse
  • Camille Lélu – Danseuse et chorégraphe, elle aborde sa discipline artistique avec rigueur, exigence, bonne humeur et humour. En atelier, Camille sait emmener groupes et individus dans un sens commun pour développer l’expression corporelle.
  • Moona KhilanaChorégraphe, Danseuse orientale, tribale et tribal-fusion, Moona pratique et enseigne également l’ITS (Improvisationnal Tribal Style), un style de danse entièrement improvisé.
  • Les Pas IndispensablesCollectif de danse contemporaine travaillant énormément sur la théâtralité du corps.
Clown
  • L’École du Samovar – Première référence du clown à Paris. L’endroit idéal pour découvrir cette merveilleuse discipline, trouver son clown, l’explorer et le faire travailler.
  • Compagnie Envie de Jeu – Dans des ateliers artistiques animés par Chantal Fourcault, vous pourrez explorer tous niveaux de clowns.
  • Compagnie A Vol d’Oiseaux – Ca ne pouvait pas mieux tomber, Françoise Simon propose cet été un stage mêlant clown et chant.
Mime
  • Cécile Ghrénassia – Comédienne, clown et mime, formée directement auprès du Mime Marceau.
  • Compagnie Le Bateau Ivre – La compagnie travaille de nombreuses manières d’explorer l’art du mime.

Si vous rechercher un logiciel de gestion d’école et club de danse, vous êtes au bon endroit !

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